L’Université Libre de Bruxelles accueillera du 2 au 3 mai 2022 un colloque international sur le thème « Un siècle de migrations franco-européennes vers l’Amérique du Nord (1840-1940) » coorganisé par le partenariat TSMF.

Lundi 2 et mardi 3 mai 2022 (9h-17h), ULB – Campus du Solbosch, 42 avenue F. Rossevelt, bâtiment R42, Salle R42.2.103

Programme du colloque

Depuis les années 1970 les travaux sur l’émigration européenne en Amérique du Nord se sont multipliés. A partir d’informations statistiques globales tirées notamment des recensements nord-américains, ils ont permis de cerner les grandes périodes de migrations. Ces recherches ont été complétées par une multitude de publications basées notamment sur des sources européennes (sources d’état civil, archives des ministères des affaires étrangères, presse…) qui ont permis de suivre les parcours de quelques individus ou groupes d’individus de l’Europe vers l’Amérique du Nord. Ces travaux ont tenté de mieux comprendre les motivations du départ et les particularité de l’établissement de ces populations Outre-Atlantique. Par ailleurs les campagnes de recrutements d’immigrants, les structures d’encadrement, le rôle des compagnies maritimes, les législations européennes, le rôle du clergé etc. ont également fait l’objet de multiples recherches. Depuis quelques années, la constitution en Amérique du Nord d’immenses banques de données permettant de croiser les micro-données ont ouvert de toutes nouvelles perspectives aux chercheurs permettant une analyse beaucoup plus fine des parcours individuels et collectifs. C’est dans ce contexte que le grand projet de recherche ( financé par le Conseil de Recherches en Sciences humaines du Canada) intitulé « Trois siècles de migrations francophones en Amériques du Nord (1640-1940) » a été lancé en 2019 sous la direction du Professeur Yves Frenette. Il regroupe une trentaine de chercheurs américains, canadiens et européens qui coordonnent leurs effort pour jeter un nouveau regard sur ces migrations. L’ULB est associée à ce projet dans lequel Serge Jaumain est co-chercheur. Ce colloque interviendra à mi-parcours du projet de recherche et permettra aux membres de l’équipe travaillant sur les migrations francophones d’origine européenne de présenter à l’ULB les premiers résultats de leurs recherches. Il sera aussi ouvert à d’autres chercheurs de manière à élargir le débat avec l’objectif de proposer une première grande synthèse sur le sujet. L’une des grandes originalités de ce colloque sera de consacrer la dernière après-midi à des présentations réalisées par les étudiants du séminaire de master en histoire contemporaine qui auront travaillé toute l’année sur le sujet et seront ainsi invités à présenter le fruit de leurs recherches.

Comité d’organisation : Ararat Apaligan (ULB), Victor Fernandez Soriano (ULB), Yves Frenette (Université de Saint-Boniface), Serge Jaumain (ULB), Nathalie Tousignant (Université Saint-Louis-Bruxelles).

Contact : Serge.Jaumain@ulb.be

Trois Siècles de migrations francophones

Le projet de partenariat Trois siècles de migrations francophones en Amérique du Nord 1640-1940 (TSMF) et la Fédération québécoise des sociétés de généalogie (FQSG) s’unissent pour diffuser des textes à caractère généalogique en format numérique sur leurs sites WEB respectifs ou dans certains cas, sur l’un d’entre eux.

Les textes soumis doivent contribuer à la thématique de recherche sur les migrations francophones en Amérique du Nord, peu importe l’échelle (locale, régionale, nationale, continentale).

Les textes doivent être des œuvres inédites ou des articles déjà publiés dans les cinq dernières années. Dans ce cas, ils doivent être libres de droits de reproduction, tant pour le texte que pour les illustrations, le cas échéant; une attestation en sera exigée.

TSMF et la FQSG se réservent le droit d’accepter ou de refuser un texte. À cet effet, ils forment un comité d’évaluation composé de deux représentants de la FQSG et de deux représentants de TSMF. Les textes acceptés font l’objet d’une révision linguistique.

Les textes soumis doivent être accompagnés d’une brève notice biographique de l’auteur ou des auteurs, de sa (leur) photo et d’un résumé (maximum 125 mots).

TSMF et la FQSG conservent le droit d’auteur des textes originaux. Les auteurs doivent demander la permission s’ils désirent en faire une reproduction.

Les textes sont d’une longueur maximale de 2500 mots, accompagnés d’une seule illustration.

Les auteurs sont limités à la diffusion d’un texte tous les deux ans.

Vous pouvez transmettre vos textes à l’adresse courriel : migrationdiffusion@gmail.com 

Retrouvez l’intégralité de la 8e conférence Robert-Painchaud sur la page Diffusion du site web du partenariat TSMF : Nicole St-Onge (Université d’Ottawa) : « En pagayant dans l’histoire : les Voyageurs canadien-français et la colonie de la Rivière Rouge, 1810-1870 ».

Françoise Le Jeune, professeure en histoire et civilisation nord-américaine (Nantes Université – Centre de recherches en histoire internationale et atlantique) présentera une conférence intitulée « Migrations francophones vers les marges du Canada : Le cas de la Colombie-Britannique (1871-1914) » dans le cadre des Midis du CIÉQ (CIÉQ-Laval), le 21 avril 2022 (12h-13h15), sur Zoom.

Résumé

La Colombie-Britannique reste une province marginale du Canada lorsque les Francophones européens cherchent à émigrer au Canada, au moment de la période dite de la Grande migration transatlantique (1870-1914). La région est difficile d’accès, éloignée du reste du Canada, et surtout très anglophone. Dans le cadre de cette conférence, nous nous intéresserons tout d’abord à la manière dont cette province est présentée dans les brochures destinées aux colons francophones (atouts, attraits, critiques). Puis à partir de l’analyse des recensements, nous étudierons la minorité de colons francophones qui s’y installent entre 1871 et 1914. De quel pays francophone partent-ils et pour quelles raisons (France, Belgique, Suisse ?), quelle est leur origine sociale, s’agit-il de migrations en chaîne ou bien de migrants isolés ? Quel est leur parcours migratoire en Colombie-Britannique ? Comment s’intègrent-ils dans cette société anglophone ?

Lien Zoom

Simon Balloud, ancien stagiaire postdoctoral (2021-2022) et actuel professionnel de recherche au sein du partenariat TSMF, a obtenu une bourse postdoctorale (rang 1/68) du Conseil de recherches en sciences humaines du Canada (CRSH) pour les deux prochaines années. Son projet de recherche intitulé « Genre, mission catholique et colonisation : les Filles de la Croix dans la Prairie canadienne, 1904-1914 » sera supervisé par M. Ollivier Hubert, professeur d’histoire à l’Université de Montréal.

Yves Frenette, titulaire de de la Chaire de recherche du Canada de niveau 1 sur les migrations, les transferts et les communautés francophones (Université de Saint-Boniface) présentera une conférence intitulée « Mémoire et histoire dans les communautés francophones minoritaires : réflexions d’un praticien » lors d’une conférence-midi (virtuelle) organisée par l’ACFAS-Manitoba le jeudi 17 février 2022 à partir de 11h30 (heure du centre).

Pour y assister : https://us06web.zoom.us/j/85609748559

Trois Siècles de migrations francophones

Les professeurs Yves Frenette (Université de Saint-Boniface) et Gregory Kennedy (Université de Moncton) présenteront le projet de partenariat Trois siècles de migrations francophones en Amérique du Nord (1640-1940) et leurs travaux à l’IEA concernant la mobilité à l’époque de l’industrialisation et de la Première guerre mondiale lors des Vitrines des savoirs (23 février et 3 mars 2022), un événement organisé par l’ACFAS. Leur intervention aura lieu le mercredi 23 février 2022 entre 12h30 et 13h45 (format virtuel).

Pour en savoir plus et s’inscrire.

Nicole St-Onge (Université d’Ottawa) prononcera une conférence intitulée « En pagayant dans l’histoire : les Voyageurs canadien-français et la colonie de la Rivière Rouge, 1810-1870 » le mercredi 16 février à 19h (Zoom),, heure du centre, lors de la 8e conférence Robert-Painchaud organisée par la Chaire de recherche du Canada sur les migrations, les circulations et les communautés francophones.

Résumé

Dans cette conférence, il sera question de la vie du voyageur canadien-français André Carrière, de Boucherville (Québec), qui œuvra pour la Compagnie du Nord-Ouest dans la région de Fort des Prairies (Edmonton). Une fois sa carrière de voyageur terminée, lui et sa femme, la Métisse Angélique Dion, s’établissent dans la paroisse de Saint-Norbert, à la colonie de la rivière Rouge. Ce couple et sa très nombreuse descendance contribuent au profil franco-catholique métis du sud de cette colonie au 19e siècle. C’est l’exemple parfait de l’apport important des voyageurs canadiens-français au peuplement de l’Ouest canadien. 

Lien Zoom : ustboniface.ca/painchaud

France Martineau, professeure à l’université d’Ottawa et co-chercheure au sein du partenariat TSMF, prononcera une conférence intitulée « Mobilité, trajectoires sociales et pratiques linguistiques » le 16 mars prochain, à partir du midi, dans le cadre des conférences-midi du CIÉQ (UQTR).

Résumé

La conférence portera sur les correspondances et journaux personnels comme traces de la langue et de l’histoire des francophones d’Amérique du Nord. En partant des correspondances familiales, surtout du 19e et du début du 20e siècle, la conférence s’intéressera à différentes trajectoires de familles québécoises, franco-ontariennes et acadiennes, en posant la question du maintien du français. Nous nous pencherons plus particulièrement sur les journaux de voyage de Charles Morin, charpentier né en 1849 dans une famille d’agriculteurs de Deschambault au Québec, qui quitta sa paroisse natale et « voyagea » pendant plus d’une décennie au Canada et aux États-Unis avant de se fixer à Argyle au Minnesota où il mourut en 1922. Les deux versions des journaux de Charles Morin permettent de documenter des pans de la migration des Canadiens français entre 1840 et 1930 et révèlent également comment la langue peut devenir un puissant révélateur de la représentation qu’un individu cherche à donner de soi.

Inscription obligatoire ici.

Tout le monde est invité à assister à une conférence publique du professeur Clint Bruce, le 9 février 2022 à 19h00 (Atlantique) : «Les Acadiennes louisianaises du Sacré-Cœur de Jésus, entre interculturalité et mobilité interrégionale». Cette activité est organisée par le Groupe de recherche sur les archives et les femmes en Acadie (GRAFA), en collaboration avec l’Observatoire Nord/Sud. Voici le lien Zoom pour accéder à la conférence : https://us02web.zoom.us/j/88042581625?pwd=emdoOUl0NFZBZS81L0Z4RC82TzQ2QT09 

Résumé : La perception de la société cadienne nous renvoie constamment à des stéréotypes : trappeurs évoluant dans un décor exotique, bons vivants ne faisant qu’attendre le Mardi gras et ainsi de suite. Cette conférence a pour but de révéler une autre facette de la diaspora acadienne en Louisiane, celle de l’expérience des femmes ayant choisi la vocation religieuse au 19e siècle. Au cœur de cette recherche se trouve l’autobiographie de Marie-Désirée Martin (1830-77), intitulée : Les Veillées d’une sœur, ou le destin d’un brin de mousse (1877). Arrière-petite-fille d’Acadiennes et d’Acadiens déportés, l’auteure se réfère à la mémoire de ses ancêtres – féminines, surtout – pour donner sens à son propre vécu, notamment à sa décision de quitter l’ordre religieux qu’elle avait rejoint à l’âge de 16 ans, la Société du Sacré-Cœur de Jésus, une congrégation française établie en Amérique dès 1818. Une autre dimension saisissante du récit de Martin concerne les personnes tenues en esclavage par sa famille, qu’elle évoque avec tendresse tout en déplorant les injustices que ces premières ont subies. À partir d’un examen des collections pertinentes du centre d’archives du Sacré-Cœur à Saint-Louis (Missouri), il s’agira de comparer la trajectoire de Martin à celles d’autres Acadiennes louisianaises au sein de la Société du Sacré-Cœur. Deux aspects seront abordés : les rapports interculturels, y compris les interactions entre les religieuses et les personnes tenues en esclavage par la congrégation, d’une part, et la mobilité continentale et transnationale des religieuses, d’autre part.

Cette recherche s’inscrit dans le cadre de l’initiative Trois siècles de migrations francophones en Amérique du Nord, 1640-1940.

Clint Bruce est titulaire de la Chaire de recherche du Canada en études acadiennes et transnationales (CRÉAcT) à l’Université Sainte-Anne en Nouvelle-Écosse, où il enseigne au Département des sciences humaines. Il y est également directeur de l’Observatoire Nord/Sud, centre de recherche rattaché à la CRÉAcT, et codirecteur de la revue Port Acadie. Ses recherches portent sur la diaspora acadienne, sur la Louisiane francophone et sur le monde atlantique. Son livre Afro-Creole Poetry in French from Louisiana’s Radical Civil War-Era Newspapers: A Bilingual Edition (The Historic New Orleans Collection, 2020) a remporté le prix Lois-Roth pour la traduction littéraire, décerné par la Modern Language Association.