Le 16 février 2022, Nicole St-Onge (Université d’Ottawa) prononçait une conférence intitulée « En pagayant dans l’histoire : les Voyageurs canadien-français et la colonie de la Rivière Rouge, 1810-1870 » lors de la 8e conférence Robert-Painchaud organisée par la Chaire de recherche du Canada sur les migrations, les circulations et les communautés francophones.

Nicole St-Onge est professeure titulaire à l’Université d’Ottawa et co-chercheure dans le cadre du projet Trois siècles de migrations francophones en Amérique du Nord (1640-1940). Elle s’intéresse aux voyageurs du commerce des fourrures, aux communautés métissées des Grands Lacs et aux Métis chasseurs de bisons des plaines de l’Ouest. Ses premiers travaux ont porté sur l’évolution d’une identité métisse au sein de la communauté historique de Saint-Laurent au Manitoba (fin XIXe-début XXe siècle). Ces recherches ont donné lieu à la publication d’une monographie qui a reçu le Prix Margaret McWilliams de la Société historique du Manitoba en 2005. Elle a aussi publié de nombreux articles et chapitres de livre. Parmi ses publications les plus récentes, on compte « Le poste de La Pointe sur l’île Madeline, tremplin vers le monde franco-anichinabé de la traite des fourrures » (RHAF, 2019). Entre 2005 et 2010, Nicole St-Onge a été directrice de l’initiative nationale de recherche au Ralliement national des Métis, où elle a supervisé entre autres la création du Projet d’archivage métis en ligne (MAP). Elle a également supervisé la création de la base de données Voyageurs, hébergée sur le site web de la Société historique de Saint-Boniface, qui rassemble entre autres les contrats notariés signés dans le corridor Montréal – Trois-Rivières, au Québec, entre 1755 et 1870.

Résumé

Dans cette conférence, il sera question de la vie du voyageur canadien-français André Carrière, de Boucherville (Québec), qui œuvra pour la Compagnie du Nord-Ouest dans la région de Fort des Prairies (Edmonton). Une fois sa carrière de voyageur terminée, lui et sa femme, la Métisse Angélique Dion, s’établissent dans la paroisse de Saint-Norbert, à la colonie de la rivière Rouge. Ce couple et sa très nombreuse descendance contribuent au profil franco-catholique métis du sud de cette colonie au 19e siècle. C’est l’exemple parfait de l’apport important des voyageurs canadiens-français au peuplement de l’Ouest canadien.