Étude sur la migration de religieuses (sœurs de la Providence), de prêtres et de laïcs canadiens-français au Chili en 1853

Yves Frenette (Université de Saint-Boniface), Simon Balloud (Université de Montréal)

Après avoir renoncé à s’implanter en Oregon et en Californie, cinq sœurs de la Providence débarquent à Valparaíso en juin 1853. Attendues à Montréal, elles décident finalement de demeurer au Chili à l’invitation des autorités civiles et religieuses, aux côtés des prêtres et des laïcs canadiens-français qui les accompagnent. Cette migration canadienne-française au Chili constitue un rare cas de hasard comme facteur causal dans l’histoire des migrations francophones. Plus encore, elle ouvre une porte sur la relation entre migration et mission catholique.


À partir de recherches archivistiques menées à l’Archidiocèse de Montréal, au Centre international Providence (Montréal) et à la maison-mère au Chili (Valparaiso), ce chantier se propose d’étudier :

• Les parcours migratoires et religieux des sœurs de la Providence canadiennes-françaises qui travaillent au Chili entre 1853 et 1880.
• Les circulations culturelles matérielles et immatérielles qui opèrent entre le Québec et les établissements dirigés par les Sœurs de la Providence au Chili entre 1853 et 1880.
• Les logiques de réseaux opérant lors du processus d’implantation des sœurs de la Providence au Chili, notamment à travers la présence des prêtres missionnaires Gédéon Huberdeault et François Rock.
• Les jeux de pouvoir – dans la communauté et en dehors – qui conditionnent l’implantation des sœurs de la Providence et qui aboutissent à la séparation des Sœurs de la Providence de Montréal et du Chili (1880) et à la constitution d’une nouvelle congrégation.
• Le processus de mise en récit et en mémoire de la fondation du Chili par les Sœurs de la Providence.